Qu’est-ce que la sophrologie ?
La sophrologie est une pratique de relation d’aide à médiation corporelle. Elle rassemble un ensemble de techniques articulées autour de différentes pratiques, notamment : • Exercices de respiration en conscience • Exercices de tension-relâchement musculaire • Mouvements précis et doux permettant une perception plus fine du corps physique et un accueil des ressentis corporels • Temps de méditation • Visualisations • Évocations dites positives pendant lesquelles les participant(e)s font appel à leurs ressources propres pour les renforcer Toutes ces techniques favorisent une détente physique qui, une fois installée, laisse la place à la détente mentale. Cette détente mentale ouvre un espace pour accueillir, réfléchir, agir, et accéder à d’éventuelles solutions. Aux plans psychologique et existentiel, la sophrologie offre à chacun(e) l’opportunité de revisiter les marqueurs de son histoire biographique. Identifier d’éventuels schémas répétitifs pour s'en affranchir et se mettre en capacité de vivre le présent et de s’ouvrir à l’avenir. Pour cette raison, la sophrologie n’est pas une simple technique de relaxation mais une méthode qui nous ramène à la conscience de nous-même, de notre environnement et de ce que nous vivons
Pourquoi consulter une ou un sophrologue ?
La sophrologie ne guérit pas. C’est un outil d’accompagnement et un prendre soin de la personne. Ce prendre soin est un continuum, car tout au long des séances et au-delà, la personne apprend justement à prendre soin d’elle-même en toute autonomie. La sophrologie offre donc un précieux soutien en réponse aux besoins d’adaptation et d’évolution de chacun(e) à chaque âge de la vie. Les pratiques peuvent être collectives ou individuelles, proposées dans le cadre d’un exercice libéral en cabinet, à domicile mais également en entreprise. Mais aussi dans des établissements de santé et EPHAD, en milieu hospitalier ou scolaire, sans que cette liste ne soit exhaustive. Elle s’adresse à différents publics : personnes âgées, enfants, adolescent(e)s, femmes enceintes… dès lors que la personne recherche une amélioration de ses conditions de vie, une meilleure compréhension d’elle-même et un mieux-être. … Les accompagnements sophrologiques peuvent concerner : Le champ thérapeutique de la prise en charge de pathologies ou de handicaps : • Prévention santé • Soins de suite, soins de support • Soins palliatifs • Acouphènes, hyperacousies, vertiges etc. Le champ pédagogique de la préparation mentale : • Accompagnement de la performance sportive • Préparation mentale à l’accouchement • Prise de parole en public • Préparation aux examens etc. Le champ prophylactique de la prévention du stress et des comportements associés : • Gestion du stress et des rythmes sociaux • Troubles du sommeil • Situations de transition de vie (divorce, déménagement, deuil …) • Résolution de difficultés relationnelles etc. L’accompagnement d’un comportement pathologique : • Addictions • Troubles alimentaires • Phobies • Troubles de l’humeur etc. Quelques bonnes raisons de faire de la sophrologie • Prendre de la distance avec le stress, l’anxiété, les peurs et les phobies • Se détacher des addictions • Accueillir et comprendre ses émotions pour adapter ses comportements • Retrouver de la vitalité physique et psychique • Améliorer la qualité de son sommeil • Développer sa concentration • Accompagner un traitement médical ou des douleurs chroniques • Accompagner une opération chirurgicale • Aider les accompagnants des personnes souffrantes • Apprendre à vivre sereinement avec les acouphènes • Anticiper un événement anxiogène type examen, concours, entretien d’embauche, etc. • Accueillir son enfant de la meilleure manière qui soit • Aborder sereinement un changement, une reconversion, une étape de vie • Reprendre confiance en soi, retrouver l’estime de soi • Dévoiler et mobiliser ses compétences et capacités etc.
Les 4 grands principes et axes de travail de la sophrologie
Le principe d’action positive La sophrologie met en lumière qu’une sensation corporelle positive agit de manière positive sur le mental, de la même manière qu’une pensée, une évocation, une image mentale positive agissent de manière positive sur le corps (étant entendu que ce qui est positif ou négatif est singulier à chaque personne). Il s’agit ici d’une forme de somatisation positive. Si par exemple une personne adore skier, elle va ressentir d’évidence, une sensation de bien-être en skiant. Si elle se voit skier en pensée et qu’elle convoque toutes les sensations positives liées à cette activité mentale, son corps va se détendre. Elle va alors (re)vivre et réactualiser des sensations positives. Le principe de la réalité objective Dans la relation sophrologue-consultant(e), la réalité objective permet au praticien ou à la praticienne de se situer clairement dans la relation thérapeutique, pour accueillir pleinement la personne qui vient à lui ou elle, sans jugement ni projection. Il - elle transmet la méthode dans le respect de la demande singulière de la personne, sans influence quelconque. Prenant ses sources dans la phénoménologie, la sophrologie permet de voir les choses telles qu’elles sont et non pas telles que le ou la sophrologue les interprète. Le schéma corporel comme réalité vécue En sophrologie, la base de la conscience est le schéma corporel. Ce dernier désigne les contours et la forme du corps ; les sensations du corps, la perception fine des mouvements du corps, de sa position dans l’espace et enfin de la représentation que chaque personne a de son propre corps. La sophrologie permet d’investir ou de réinvestir le corps aux plans physique et psychique de la façon la plus précise et réaliste possible dans le vécu de l’instant présent. Elle offre de sentir, prenant conscience des sensations ici et maintenant. La répétition de cette prise de conscience corporelle autorise une coïncidence de l’image imaginaire du corps et de son image réelle. L’adaptabilité Aucun être humain ne se ressemble, aucune séance ne se ressemble. La sophrologie n’est pas une méthode formatée. Le - la sophrologue réalise des protocoles spécifiques à chaque situation. Il-elle adapte également les techniques avec créativité, selon les différentes circonstances, contextes et dans le respect des possibilités physiques et psychiques des consultant(e)s.
Quel est le rôle du ou de la sophrologue ?
Le ou la sophrologue transmet la méthode et ses différentes techniques. Il – elle guide la séance par la voix et réalise les exercices en même temps que la personne qui consulte. L’un des concepts fondamentaux de la sophrologie est « l’alliance ». Elle est au cœur même de la transmission. De la qualité de cette alliance dépendra souvent la réussite des protocoles et du suivi sophrologique. L’alliance en sophrologie désigne la qualité de la relation privilégiée qui s’établit entre deux personnes. C’est à partir de ce cadre et dans cette relation de confiance que l’alliance s’établit spécifiquement par : • La qualité d’écoute du ou de la sophrologue : en individuel comme en groupe, chaque personne dépose ce qui la préoccupe, ce qu’elle souhaite changer. Le - la sophrologue écoute tout cela très attentivement sans « transformer » ce qu’il - elle entend. • L’absence de jugement du ou de la sophrologue : la capacité de juger nous est par essence naturelle car elle dépend réellement de « comment on voit le monde ». Au quotidien, il est parfois complexe de s’abstenir de tout jugement. Lors d’une séance de sophrologie, le - la praticien(ne) s’abstient de juger afin de rester objectif(ve). • L’accueil de ce qui est : le - la sophrologue accueille la personne telle qu’elle se présente, avec ses éventuels conflits passés et présents sans que cela n’influence son regard. • Il - elle accepte également que les séances se suivent et ne se ressemblent pas. Parfois, la personne peut se sentir plus fatiguée, moins confortable ; le- la sophrologue peut également parfois se sentir moins présent(e) ou moins performant(e) car il-elle n’est pas infaillible. Cette ouverture est la clé d’un suivi efficace. • Son empathie : le - la sophrologue perçoit l’univers du consultant ou de la consultante, il - elle ressent ses émotions ; il - elle comprend de manière sincère et de l’intérieur ce que la personne ressent mais ne se les approprie pas. Il-elle est présent(e) et en action mais Il s’agit bien du monde du consultant ou de la consultante et non du sien. • Sa congruence : le - la sophrologue vit une relation ouverte et authentique avec la personne qui consulte en se montrant tel qu’il - elle est, en accord avec ce qu’il - elle ressent et à sa juste place. • Le respect de l’unicité. La sophrologie est une méthode qui tient compte des singularités de chaque individu (on rejoint ici le principe d’adaptabilité). Plutôt que d’offrir un modèle de bien-être collectif et standardisé, elle avance des techniques qui font appel aux ressources particulières de chaque personne. Cette dernière puise ses ressources dans sa propre expérience de vie, ce qui renforce sa confiance et son autonomie. Plus particulièrement, la personne consultante apprend à utiliser de manière optimale ce qui est bon pour elle aujourd’hui, ce qui a été bon pour elle dans le passé et à projeter ce qui sera bon pour elle, demain. C’est dans ce cadre que le - la sophrologue et le - la consultant(e) établissent un accord sur les objectifs à atteindre et les entraînements à accomplir en dehors des séances. Le - la sophrologue transmet un savoir acquis au cours d’une formation solide, mais transmet également un savoir-faire et un savoir-être. Matériel rédigé par l’Équipe de communication de la Société Française de Sophrologie Droits de reproduction des textes interdits. L’usage de ces derniers est strictement réservé à l’information.